Deux grands kaioke de forme octogonale en laque noir à décor en laque nashi-ji et hira maki-e d’or et d’argent représentant des feuilles et des fruits de ginko entrelacés réalisées selon plusieurs variations des techniques mentionnées précédemment, ainsi que des mon (insigne héraldique).

Two large octagonal kaioke boxes in black lacquer, decorated with gold and silver hira maki-e and nashi-ji lacquer, depicting intertwined ginkgo leaves and fruits executed in various combinations of the aforementioned lacquer techniques, along with mon (family crests). 

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Description

Le plateau des deux socles présente un décor de montagnes sur fond noir réalisé selon les mêmes techniques. Ce décor présente une grande maitrise des techniques de laque en créant de très nombreuses variations de motifs en changeant l’agencement des différents éléments. L’intérieur est doublé en papier sur lequel a été collé des morceaux de feuille d’or.  

Il s’agit de boîtes le plus souvent octogonales contenant les coquillages peints utilisés dans le jeu de kai awase (association de coquillages). Ces boîtes contiennent deux jeux de cent quatre-vingts coquillages, chacun orné d’une peinture différente. Le jeu consiste à réunir deux coquilles formant un poème. Ce jeu est créé par le poète Matsuo Bashō (1644-1694), né Matsuo Kinsaku (松尾 金作), et connu à la fin de sa vie sous le nom de Matsuo Chūemon Munefusa. 

Le mon représenté sur les kaioke est un Hikiryomon, un motif représentant un dragon, « ryo » signifiant « dragon ». Il peut également s’écrire Hikiryo, Hikiryu, Hikiryo, Hikiryo et Hikiyo, et il existe diverses théories sur son origine. Il s’agit notamment de lignes simplement dessinées et de celles représentant le soleil ou la lune, mais la théorie la plus largement acceptée est qu’elles proviennent du Livre des Mutations chinois. Le kimono à crête unique du clan Nitta, le kimono à double crête du clan Ashikaga et le kimono à triple crête du clan Miura sont célèbres et étaient souvent utilisés par leurs descendants, ce qui en fait des armoiries familiales courantes parmi les samouraïs. 

S’il est particulièrement connu jusqu’en Occident pour ses hokku, Matsuo Bashō considérait plus intéressant et prestigieux de participer au haikai ou renku une forme de poésie participative consistant à lier des fragments de poèmes ou à se réunir entre poètes afin de créer des vers à tour de rôles afin de créer tous ensemble un poème cohérent. Il publie le Kai Oi ou Jeu du Coquillage en 1672, compilant également les oeuvres d’autres poètes de l’école Teitoku. Il s’agit d’une anthologie poétique dans laquelle chaque haiku est suivi d’un commentaire critique qu’il rédige en tant qu’arbitre d’un concours. Il s’agit du plus ancien livre connu de Bashō et le seul qu’il a publié de son nom. L’ouvrage comprend 60 haïkus de 36 poètes, dont deux de Bashō lui-même, et est à l’origine d’un jeu consistant à représenter ou écrire les différents haikai dans des coquillages afin de les appairer pour créer de nouvelles associations, créant ainsi des haikai nouveaux à chaque partie afin de démontrer son inventivité. 

Japon, période Meiji (1868-1912)

Hauteur : 44,7 cm – Largeur : 38 cm

The tops of the two stands feature a design of mountains against a black background, created using the same techniques. This decoration showcases a high level of lacquer artistry, with numerous variations in patterns achieved by altering the arrangement of the different elements. 

The interior is lined with paper, to which fragments of gold leaf have been applied. 

These are typically octagonal boxes used to store painted shells for the game of kai-awase (shell matching). Each box contains two sets of 180 shells, each one adorned with a unique painting. The goal of the game is to match two shells that together form a poem. This poetic game was created by Matsuo Bashō (1644–1694), born Matsuo Kinsaku (松尾 金作), later known as Matsuo Chūemon Munefusa. 

The mon represented on the kaioke is a Hikiryomon, a motif featuring a dragon — the word “ryo” meaning “dragon.” It may also be written as Hikiryo, Hikiryu, Hikiyo, among others, and several theories exist regarding its origin. Some suggest it derives from simple line drawings, or from representations of the sun or moon. However, the most widely accepted theory is that it originates from the Chinese Book of Changes (I Ching). Variations of the crest—single, double, or triple—were used by clans such as the Nitta, Ashikaga, and Miura, and became commonly used samurai family crests. 

Although Matsuo Bashō is best known in the West for his hokku (early haiku), he himself considered haikai or renku—a collaborative poetic form where poets alternately compose linked verses—as more prestigious and creatively engaging. In 1672, he published Kai Ōi (The Shell Game), an anthology that also includes works from other poets of the Teitoku school. Each haiku in the collection is followed by a critical commentary written by Bashō in his role as judge for a poetry contest. 

This is the earliest known book by Bashō and the only one he published under his real name. The collection includes 60 haiku by 36 poets, including two by Bashō himself. The work inspired a game where haikai verses were inscribed or illustrated on shells, which were then matched in pairs to form new poetic combinations—thus encouraging creativity and poetic improvisation with each game. 

Japan, Meiji period (1868-1912) 

Height: 17.6 in (44.7 cm) – Width : 14.9 in (38 cm)

Informations complémentaires

Dimensions 44,7 × 38 × 38 cm
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