GUJARAT, seconde moitié du XVIe siècle.
Monture : EUROPE (France?), seconde moitié du XVIe siècle.
Non poinçonnée.
H. 33 cm

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Description

Provenance :
– Par tradition, Marie Stuart, reine d’Écosse (1542-1587), reine de France (1558-1559);
– James Douglas, 4e comte de Morton, quand il était régent d’Écosse (entre 1572 et 1580), puis par descendance probablement jusqu’à :
– George Douglas, 16e comte de Morton (1761-1827) ;
– John Anstruther of Airdit (1751-1819) ;
– Sa veuve, Margaret Anstruther of Airdit (née Smith, 1784-1855) ;
– John Young, esq. W.S. (1786-1828), Édimbourg ;
– John Learmonth of Dean (1789–1858) ;
– George Sinclair (1826-1871) & Agnes Sinclair (née Learmonth, 1824-1876) ;
– John Sinclair, Ier baron Pentland (1860-1925) ;
– Christie, Manson & Woods, Londres », 23 mai 1922, lot 67, ill. ;
– Henry McLaren, 2e baron Aberconway (1879-1953), Londres ;
– Sa veuve, Christabel, Lady Aberconway (1890-1974), Londres ;
– Christie’s Londres, 7 avril 1975, lot 115, pl.14 ill.;
– Collection privée, Londres.

Exposition :
Catalogue of Antiquities, Works of Art and Historical Scottish Relics Exhibited in the Museum of the Archeological Institute of Great Britain and Ireland during their annual meeting, held in Edinburgh, July 1856. Édimbourg 1859, p.188.

Bibliographie :
– D. Van de Goote. « An historic Elizabethan ewer » in Country Life, 20 mai 1922, p. LXXII, ill.
– « A Mary Stuart relic » in The Scotsman, Édimbourg, 24 mai 1922, p.7.
– « Stuart relics » in The Southern Reporter, Édimbourg, 25 mai 1922, p.4.
– « A valuable Ewer » in The Prince George Citizen, Prince George (Canada), 30 juin 1922, p.4.
– Philippe Jullian. « Lady Aberconway parmi ses impressionnistes » in Connaissance des arts, n°127, septembre 1962, pp. 44-50, fig. 13, ill. (visible sur l’étagère supérieure dans la pièce octogonale où était exposée la collection de nacre de Gujarat).
– Thierry Bernard-Tambour. « Ewer » in The Art of Collecting. Lisbon, Europe and the Early Modern World (1500-1800), Lisbonne, 2019, n°32, pp.246-255, ill.

Bibliographie comparative :
– Michèle Bimbenet-Privat. Les orfèvres parisiens de la Renaissance, 1506-1620,  Paris 1992.
– Michèle Bimbenet-Privat. L’orfèvrerie parisienne de la Renaissance, Trésors dispersés; catalogue de l’exposition, Paris 1995.
– The Heritage of Rauluchantim, Museu de Sao Roque, Lisbonne 1996, p.210, n°23.
– Francisco António Clode de Sousa ; Teresa Azeredo Pais (et al). Um Olhar do Porto: Uma Colecção de Artes Decorativas. Quinta das Cruzes, Madère 2005, p.89, n°5.
– Marie Stuart. Le destin français d’une reine d’Écosse. Catalogue d’exposition Château d’Écouen – Château de Chantilly 2008-2009.
– Annemarie Jordan. Catarina de Áustria, a Rainha Colecionadora. Lisbonne 2012.

Sources :
– T.Thomson (ed.). A collection of inventories and other records of the royal wardrobe and jewelhouse; and of the artillery and munitioun in some of the royal castles, M. CCCC. LXXXVIII-M.DC.VI. Édimbourg 1815, p. 239.
– John Nichols. The Progresses and Public Processions of Queen Elizabeth I. Londres 1823, Vol II, p. 427.
– Cases Decided in the Court of Session from May 12; 1821 to July 11, 1822, reported by Patrick Shaw and James Ballantine, esquires, advocates. Vol. I, Édimbourg 1834, pp. 527-528, n°575.
– Cases Decided in the Court of Session from Nov. 12, 1834 to Sept. 30, 1835, reported by Patrick Shaw, Alexander Dunlop, J.M. Bell and John Murray, esquires, advocates. Vol. XIII. Édimbourg 1835, pp. 417-422, n° 129.
– Joseph Robertson (ed.). Inuentaires de la royne descosse douairiere de France: Catalogues of the jewels, dresses, furniture, books, and paintings of Mary, queen of Scots, 1556-1569. Édimbourg 1863.
– Baron Alphonse de Ruble. La première jeunesse de Marie Stuart. Paris 1891.
– Julien Cain, Gabrielle Odend’hal (et al). Collection de manuscrits, livres, estampes et objets d’art relatifs à Marie Stuart, reine de France et d’Écosse. / Bibliothèque nationale,  Paris 1931.
– Inventaire et comptes privés Aberconway (non publiés).

 

L’aiguière

Les lamelles de nacre sont appliquées et cloutées sur une âme de bois, technique classique des objets réalisées à Gujarat. Moins classique en est la forme, avec sa panse hémisphérique formant un casque. Elle est fortement marquée par l’inspiration des modèles européens qui se propagent jusqu’en Orient grâce à la gravure notamment. Ainsi, on remarque d’importantes similitudes avec une gravure de Jacques Androuet du Cerceau publiée en 1548-1549, probablement elle-même inspirée des gravures d’Enea Vico ou d’Agostino Veneziano vers 1530-1540 (fig.1). Outre la forme en casque, on note que plusieurs motifs ont été copiés par les artisans indiens, mais simplifiés à l’extrême, comme les godrons et dards à la base de la panse, la ceinture en relief bordée dans sa partie inférieure par une frise de draperies d’où pendent des cœurs, le nœud sphérique de la jambe… Tous ces éléments se retrouvent en lamelles de nacre sur notre aiguière si ce n’est la frise de petits cœurs qui eux sont gravés sur la matière.

Fig.1
Jacques Androuet du Cerceau
Détail d’une planche tirée d’un recueil de vases et urnes, publié en 1548-1549

 

La seule autre aiguière connue du même type est conservée dans la collection du Dr Jorge Mota au Portugal (fig.2). Bien qu’identique, celle-ci possède néanmoins une monture en laiton doré beaucoup moins élaborée que la nôtre et qui ne semble pas être d’origine européenne : l’anse en nacre a été remplacée par une baguette de laiton aplati formant console et la jointure entre la panse et le pied est montée avec un motif dentelé très simple.

Fig.2
Aiguière et bassin
Collection Dr Jorge Mota, Portugal

Informations complémentaires

Dimensions 33 × 20 × 20 cm
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