Description
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, les paysages qui représentant la région n’ont aucune spécificité, aucun caractère commun – en dehors des caractères géographiques – qui permettent de reconnaître plus particulièrement un paysage de Provence qu’une vue des Flandres. Tout change en 1845 avec l’arrivée à Marseille du peintre Emile Loubon (1809-1863). Les contacts établis lors de sa formation à Paris avec les maîtres de Barbizon comme Diaz, Flers et Troyon… influencent sa conception du paysage. Sa curiosité à l’égard d’une nature sauvage et vraie, son observation en plein air se substituent à une nature de convention, artificielle et recomposée. De retour au pays, Loubon en fait la base de son enseignement à l’Ecole de Beaux Arts de la ville. Il devient l’animateur de la vie artistique, instaure un salon régulier qui expose et confronte les toiles de ses élèves et de ses amis parisiens. Corot, Rousseau, Harpignies, Millet et bien d’autres artistes comme les Orientalistes, exposent et peignent à Marseille. « Sous son impulsion va se développer une école de paysagistes avec Loubon pour maître et la Provence comme atelier », précise Jean Roger Soubiran auteur d’un excellent catalogue sur le sujet. L’exaltation de ce terroir a d’ailleurs sa correspondance en littérature. Frédéric Mistral en est le représentant poétique avec son mouvement, le Félibridge, exaltant les œuvres occitanes.
Bibliographie:
« Dictionnaire des peintres, sculpteurs dessinateurs et graveurs ». E. Benezit. Ed. Gründ, Vol.6
Musées conservant ses œuvres :
Musée d’Aix en Provence
Musée de beaux Arts de Marseille
Musée de Monpellier
Musée de Rouen
Musée de Martigue