Description
LAETITIA DISONE
Française, née en 1965
Peintre / Graveur – Dessin sur papier
Laetitia DISONE est née à Paris en 1965. Elle s’initie à l’art figuratif par le biais de
différents cours tels que ceux de Sofia VARI-BOTERO à Paris, du Centre Artistique
d’Oxford en Angleterre, et du Circulo de Bellas Artes de Madrid en Espagne. Elle assiste
également comme apprentie plusieurs peintres dans leur travail. Le(s) corps et sa ligne
deviennent la principale source de son inspiration.
En Côte d’Ivoire où elle vit plusieurs mois, les courbes de l’art africain qui lui font peu à
peu simplifier sa ligne figurative pour trouver un rythme qui deviendra primordial.
Au fil des ans, plus libre dans sa recherche formelle, elle emprunte les codes esthétiques
de l’art brut, aborigène et du street art. Peu à peu le travail du trait se resserre jusqu’à
l’essentiel. Les corps se déconstruisent pour se reconstruire librement, autrement, se
réinventant ainsi un nouvel ADN avec une nouvelle grille de lecture ou chacun peut
plonger dans son propre imaginaire. Le choix des matériaux tend à matérialiser cette
recherche de liberté. Après l’acrylique pour sa transparence, l’aérosol devient un élément
libératoire dont la vitesse démultiplie l’essence du trait.
Petit à petit, Laetitia Disone se joue des territoires. Les repères se perdent pour ne laisser
apparaitre qu’un enchevêtrement de formes. Le papier support devient à son tour acteur
puisqu’il incarne une nouvelle mise en scène où tout se confond, se disperse et s’imagine.
Les contours sont dissous, les traits disparaissent par des assemblages protéïformes de
collages de papiers découpés et de chutes de matières, mélangeant encore un peu plus
confusément fond et objet dans une architecture de formes, de liens, de passages noués
et dénoués qui créent de nouveaux dialogues et silences.
Pour Laetitia DISONE l’abstraction des formes fait comme un écho à la diversité des iden-
tités modernes d’aujourd’hui. N’existe plus de corps. Il est ici question de complémentarité
modulable des formes, des lignes, des plans dans la construction d’un « autre » univers. Du
nécessaire de chercher le juste équilibre de l’essentiel dans une infinité de possibles.