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ECOLE FRANÇAISE DE DE LA SECONDE MOITIÉ DU XVIIIE SIECLE

 Portrait du duc de Villars

Huile sur toile (rentoilée) : 91 x 72 cm
Cadre en bois sculpté et doré vers 1770 : 123 x 99 cm

Une étiquette manuscrite ancienne inscrite : « de Constant », et une
autre étiquette lacunaire : « Duc de Villars / gouverneur général de la
Provence / Réplique du portrait de / LaTour du musée d’Aix / exposé au
salon de 1743 ».

Provenance :
Probablement offert par le duc de Villars au jurisconsulte genevois Pierre Pictet (1703-1768)
Par descendance aux héritiers de Madame Samuel de Constant née Charlotte Pictet (1734-1766)
Famille Constant de Rebecque, Villa Constant à Saint Jean, Genève, puis collection privée Suisse

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Description

Ce portrait peint est une réplique du pastel de Maurice Quentin de La
Tour (1704-1788) exposé au Salon de 1743. Sa beauté et sa force
résident dans la variété des textures qu’il représente. Une colonne a
bossages, empruntée à Hyacinthe Rigaud, ferme la composition sur la
gauche, adossée à un fond de ciel bleu chargé de nuages. L’habit tapageur, en velours de soie rouge
est bordé de fourrure et rehaussé d’éclatantes passementeries en or
frisé, tandis que les poignets et la cravate sont en dentelles ajourées.
Sur les reflets brillant du gilet en droguet de soie blanc galonnée
d’or, se détache l’insigne de l’ordre de la Toison d’Or, dont Villars
est chevalier depuis 1736 et qu’il arbore fièrement en sautoir. À propos du portrait de la Tour la critique du Mercure de France ne
trouve pas ses mots : « M. de la Tour devient si fort au-dessus de tous
les Eloges qu’on lui donne, que nous craindrions de les affoiblir &
de ne pas donner une juste idée du mérite de ses Ouvrages, si nous
entreprenions de le loüer ici ».
Pour le journaliste Pierre-François Guyot Desfontaines (1685-1745) : «
M. de la Tour? Il ne se borne pas aux traits du visage, & à la
figure. Il peint l’ame: il rend le caractere, l’esprit, le cœur. Il
peint tout dans les portraits vivans ».

Ce portrait peint fut probablement offert par le duc de Villars à Pierre
Pictet, dans la descendance duquel il s’est transmis, tandis que le
pastel de La Tour fut légué par testament à la ville d’Aix-en-Provence,
en même temps que d’autres œuvres d’art et la somme de 100.000 livres,
destinée à l’ouverture d’une bibliothèque publique, d’un jardin des
plantes, d’un cabinet d’antiquités et de médailles.

BIOGRAPHIES

Armand Honoré de Villars (1702-1770), duc de Villars, pair de France,
prince de Martigues, chevalier de la Toison d’or, gouverneur et
lieutenant-général de Provence, Marseille et Arles, grand d’Espagne de
première classe, membre de l’Académie Française, fut le fils unique du
fameux maréchal duc de Villars (1653-1734), vainqueur de Denain, et de
son épouse née Jeanne Angélique Roque de Varengevillle (1682-1763).
Né à Paris en 1702, il épouse le 5 août 1721, Amable Gabrielle de
Noailles (1706-1771) fille du troisième duc de Noailles et de Françoise
d’Aubigné, nièce de Madame de Maintenon. Le roi Louis XV et plusieurs
personnages de la famille royale signent le contrat de mariage. Couple
désuni, ils vivent séparément et n’auront pas d’enfants. La duchesse de
Villars est à la cour, où elle obtient en 1727, à la suite de sa
belle-mère, la charge de Dame du palais de la reine Marie Leszczynska,
puis celle de dame d’atour de la Dauphine Marie Antoinette. Villars, à
la tête d’une immense fortune, quitte le service, un an après la mort de
son père, avec le grade de brigadier du roi et s’installe dans ses
états de Provence, dont il a hérité la charge de gouverneur en 1734.
Joueur impénitent, il y mène grand train, reçoit à Marseille et à Aix
toute la société et les étrangers de passage. Acquis aux idées des
Lumières, il est l’ami de Voltaire (1694-1778), mais également de
l’encyclopédiste d’Alembert (1717-1783) et de l’académicien Charles
Pinot Duclos (1704-1772). Usé avant l’âge par l’abus des plaisirs, c’est
sur les conseils de Voltaire, qu’il va chercher lors de séjours à
Genève, à rétablir sa santé, sous la direction du docteur Tronchin. Le
premier séjour de 1756 lui plus si fort, qu’il y revint à sept reprises.

Les Pictet sont une famille patricienne de Genève, qui depuis la
Renaissance et pendant de nombreuses générations a procuré syndics,
conseillers d’état ou membre du conseil à la République de Genève.
Pierre Pictet (1703-1768) qui fut le probable récipiendaire de ce
portrait est un jurisconsulte genevois, professeur de droit à
l’Académie, propriétaire d’une maison située en face de Genève sur le
coteau de Saint-Jean, à côtés des Délices de Voltaire. Pierre Pictet et
sa femme Marguerite Cramer de Brandis (1711-1774) sont les intimes de
Villars quand il réside chez Voltaire aux Délices et composent la
société qu’il réunit plusieurs fois par semaine. Leur fille Charlotte,
épouse de Samuel de Constant, lui donne la réplique dans des pièces de
Voltaire.

La famille Constant, dans laquelle s’est transmis ce tableau, est une
famille protestantes originaires de l’Artois, qui trouve refuge au XVIe
siècle à Genève puis à Lausanne, où les Constant sont reçus bourgeois en
1614. C’est une famille de négociants, de médecins, de militaires, de
professeurs et d’homme de lettres, dont l’un des représentants le plus
célèbre est probablement Benjamin Constant (1767-1830).

Informations complémentaires

Dimensions 123 × 99 × 10 cm
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