Description
Dimensions : H 57 cm x L 35 cm x P 22 cm
DESCRIPTIF :
Notre pendule en marqueterie « Boulle » de laiton, étain et ébène sur fond d’écaille rouge adopte une forme très originale appelée « tête de poupée », elle est caractéristique de la production horlogère de la fin du règne de Louis XIV .
Ce nouveau modèle, apparu à la toute fin du XVIIe siècle, présente un jeu subtil sur les côtés renflés de courbes et de contre-courbes reposant sur quatre pieds griffes.
Cet aspect violoné se poursuit sur le fronton arrondi décoré d’un treillis de laiton. Quatre pots à feux posés aux extrémités ponctuent le décor supérieur.
Dans notre oeuvre, l’artiste fait jouer les couleurs notamment à travers la noirceur de l’ébène qui contraste avec l’écaille rouge, le cuivre et l’étain.
Cette marqueterie s’orne d’un décor finement ciselé composé de rinceaux feuillagés et d’arabesques parcourant la caisse mouvementée de la pendule ainsi que le socle à doucine.
Le mouvement d’origine présente un échappement à ancre et une suspension à lame.
La composition de notre pendule est à mettre en relation avec un dessin de l’ornemaniste Daniel Marot (1663-1752) publié page 178 de l’ouvrage de Ernst Warmuth «Das Ornamentenwerk des Daniel Marot», Berlin, 1892.
Jusqu’à la fin du XVIIe siècle, ce sont les caisses massives et architecturées adoptant des formes droites qui dominaient la production horlogère sous le règne de Louis XIV. Avec cette nouvelle forme en « tête de poupée » de taille plus réduite, le mouvement, la courbe, la contre-courbe et les volutes vont peu à peu s’imposer jusqu’à la Régence avant d’être omniprésents sous le règne de Louis XV.
Ce type de pendule, originale et novatrice dans sa forme, agrémentée d’une riche ornementation en matières précieuses était très prisée des amateurs.
Ainsi, un exemple est conservé dans le cabinet de travail des appartements de Madame de Maintenon, épouse secrète de Louis XIV, au Château de Fontainebleau.
Malheureusement très peu de ces pendules nous sont parvenues, tout d’abord parce que leur cout de production était très élevé et les réservé à une élite de la noblesse, mais aussi à cause de la relative fragilité de leur marqueterie et de leur décor très typé, qui les fit très vite tomber en déliquescence.
Notre riche pendule, qui est plus imposante que le modèle traditionnel, est en parfait état de conservation et arbore le nom d’un des plus importants horlogers du règne de Louis XIV ; elle est un rare exemple de cette production qui signe le tout début de la grande collaboration entre les ébénistes et les horlogers.
HORLOGER
Louis OURRY, né à Blois Paris Fils de Jacques apothicaire et de Marie Lepelletier, Marié à Suzanne Guineau. Protestant.
Maître à Paris, Quai Pelletier (1684). Sa veuve est citée Quai des Orfèvres à La Ville de Blois où elle poursuivait le commerce de son mari.
En décembre 1700, dix-sept pendules en infraction avec l’édit somptuaire sont inventoriées chez elle. Utilisa les caisses d’André Charles Boulle et parmi ses clients figurait le président de Montholon.
Ses pièces d’horlogerie sont conservées dans les plus grands musées du monde comme le British Museum (Londres), le Musée du Louvre, le Musée des Arts décoratifs, la Bibliothèque Mazarine (Paris), et le Château de Versailles.
DESCRIPTION:
Our pendulum in « Boulle » marquetry of brass, pewter and ebony on a red tortoiseshell background adopts a very original form called « doll’s head », it is characteristic of watchmaking production at the end of the reign of Louis XIV.
This new model, which appeared at the very end of the 17th century, presents a subtle play on the bulging sides of curves and counter-curves resting on four claw feet.
This violin aspect continues on the rounded pediment decorated with a brass trellis. Four fire pots placed at the ends punctuate the upper decoration.
In our work, the artist plays with the colors, notably through the blackness of the ebony which contrasts with the red scale, the copper and the pewter.
This marquetry is adorned with a finely chiseled decoration composed of foliage scrolls and arabesques running through the eventful case of the clock as well as the ogee base.
The original movement features a lever escapement and leaf suspension.
The composition of our clock is related to a drawing by the ornamentalist Daniel Marot (1663-1752) published on page 178 of Ernst Warmuth’s book « Das Ornamentenwerk des Daniel Marot », Berlin, 1892.
Until the end of the 17th century, massive, architectural cases adopting straight shapes dominated watch production during the reign of Louis XIV. With this new, smaller « doll’s head » shape, movement, curves, counter-curves and volutes gradually took hold until the Regency before being omnipresent during the reign of Louis XV.
This type of clock, original and innovative in its form, embellished with a rich ornamentation in precious materials was very popular with amateurs.
Thus, an example is kept in the study of the apartments of Madame de Maintenon, secret wife of Louis XIV, at the Castel of Fontainebleau.
Unfortunately very few of these clocks have come down to us, first of all because their production cost was very high and they were reserved for an elite of the nobility, but also because of the relative fragility of their marquetry and their very distinctive decoration. , which very quickly caused them to fall into disrepair.
Our rich clock, which is more imposing than the traditional model, is in perfect condition and bears the name of one of the most important watchmakers of the reign of Louis XIV; it is a rare example of this production which marks the very beginning of the great collaboration between cabinetmakers and watchmakers.
WATCHMAKER
Louis OURRY, born in Blois Paris Son of Jacques apothecary and Marie Lepelletier, Married to Suzanne Guineau. Protestant.
Master in Paris, Quai Pelletier (1684). His widow is cited Quai des Orfèvres in the City of Blois where she continued her husband’s business.
In December 1700, seventeen clocks in violation of the sumptuary edict were inventoried in her home. Used the cash registers of André Charles Boulle and among his clients was the president of Montholon.
Its timepieces are kept in the greatest museums in the world such as the British Museum (London), the Louvre Museum, the Museum of Decorative Arts, the Mazarine Library (Paris), and the Castel of Versailles.