Description
Rien ne permet de comprendre ce qui a poussé l’employé d’agence qu’était Alfred Smith à embrasser une carrière artistique. Il commence à exposer à Bordeaux en 1877, année de la troisième exposition impressionniste.
Progressivement, il acquiert une double renommée à Bordeaux et Paris, où il mène des carrières parallèles. Sa peinture, à la croisée du naturalisme et de l’impressionnisme, échappe à tout classement rigide, bien qu’elle soit imprégnée des tendances artistiques de son époque.
Cependant, ces influences émergent tardivement dans son œuvre : « Smith n’est pas un innovateur, mais un expérimentateur de la modernité, à laquelle il n’a pas contribué. »
Dès les années 1880, il présente ses œuvres au Salon de Paris, mettant l’accent sur des effets atmosphériques subtils. Son talent est largement reconnu : médaille d’honneur en 1886, médaille de troisième classe en 1888, médaille de bronze en 1889 et, point culminant, le titre de Chevalier de la Légion d’Honneur lors de l’Exposition Universelle de 1900.
Son inspiration se nourrit de Bordeaux, Paris et Venise avant qu’il ne découvre la vallée de la Creuse. Là, sous l’influence des paysagistes postimpressionnistes
Paul Madeline et Eugène Allaud, puis de Guillaumin et des peintres de Crozant, sa palette s’affine et gagne en profondeur.
Dans cette œuvre marquante, Smith met en lumière sa maîtrise du classicisme et de l’architecture à travers une représentation détaillée de Notre-Dame.
La touche impressionniste y est subtile, se manifestant dans les scènes de vie sur le pont et les délicats effets de fumée qui animent la composition.