Description
Évoquant par son mouvement gracieux la sculpture du XVIIIe siècle, L’Éternel Printemps connut un grand succès et fut traduit plusieurs fois en bronze en de nombreux exemplaires en quatre dimensions différentes et 6 exemplaires en marbre. La sculpture fut créée durant la période d’intense travail autour de La Porte de l’Enfer, mais ce sujet par trop gracieux ne fut pas retenu pour y figurer. Exposée au Salon de 1898, elle connut un grand succès commercial. Tout comme Le Baiser, dont il constitue une sorte de variante, son sujet évoque en effet le bonheur de deux jeunes amants, probablement inspiré par la relation passionnelle d’une dizaine d’années entre le maître et son élève amante Camille Claudel. Dans cette fusion amoureuse, l’homme ouvre son torse alors que la figure féminine (reprise de l’œuvre le Torse d’Adèle inspirée d’Adèle Abruzzesi, un des modèles favoris de Rodin) déploie éperdument sa cambrure. La beauté de ce chef-d’œuvre de la sculpture réside dans sa capacité à exprimer un amour érotique, les deux personnages se fondant littéralement l’un dans l’autre.
Le musée Rodin possède l’Eternel Printemps, réduction 4, chef-modèle, fonte de Ferdinand Barbedienne.